Le village

Bergieres, Bergerix, Bercherix ou Bergers, l'origine du village de Bergères-Les-Vertus remonte à la nuit des temps.

L'occupation de cet endroit a commencé dès le néolithique et s'est poursuivi par la venue de peuples migrateurs ou colonisateurs comme les celtes, les romains, ou les gaulois. Les lieux apparaissant prospères, ils s'y installèrent.

C'est ainsi que débute l'histoire du village associée à celle de son mont mystérieux, le Mt-Ymer ou Mt-Aimé.

Les découvertes de pièces de monnaies gauloises, de céramiques diverses, de tombes celtiques ou nécropoles mérovingiennes attestent d'une présence continue sur le territoire de la commune.

En 1168, pour la première fois apparaît le nom de Bergerix sur le cartulaire de Oyes (abbaye de Saint-Gond). Puis débute vers 1170-1180 les travaux de l'église dédiée à St-Memmie, premier évêque de Châlons. Le premier curé prendra ses fonctions en 1219.

Quelques années plus tard, Blanche de Navarre, épouse de Thibaut III de Champagne érige la forteresse du Mont-Aimé en 1210.

En 1239 sur les pentes du Mont -Ymer, 183 hérétiques sont brûlés.

Entre les XIVème et XVème siècle, le château et son village seront démantelés et rasés.

Divers écrits font état de la présence du moulin Henry en 1334.

Les moments importants de l'histoire nationale, comme la révolution de 1789 donnent définitivement le nom de Bergères-Les-Vertus au village. Celui-ci n'en a pas fini avec son riche passé historique puisqu'en 1791 il voit passer sur la route royale Paris-Metz le cortège du roi Louis XVI en fuite vers l'Allemagne : ce même roi ayant cassé une roue de son carrosse sur le pont de Chaintrix sera obligé d'y faire halte !

En 1798 un poste télégraphe Chappe est installé sur les pentes du Mt-Aimé (réseau Paris-Metz-Strasbourg).

Bergères Les Vertus verra passer un défilé de 300 000 hommes est organisé par le Tsar Alexandre 1er : nous sommes en 1815 lors de la retraite napoléonienne.

Malgré toutes ces turbulences, le village s'ouvre au monde moderne : c'est ainsi que le 18 octobre 1908, une halte SNCF est inaugurée à Bergères-Les-Vertus sous la présidence de M. Barthon Louis ministre des TP, ainsi que de Mrs. Bourgeois Léon sénateur et Drelon député.

Au cours de la première guerre mondiale, le Mt-Aimé sert de poste d'observation pour la bataille des marais de St-Gond.

Les années 1960/1970 vont modifier totalement la vie du village. Le reclassement de terrains agricoles en terres vinicoles et la plantation soutenue de vignes vont changer l'économie et la vie de la commune.

Aujourd'hui Bergères-Les-Vertus fait partie intégrante du vignoble champenois sous la célèbre appellation de la Côte des Blancs.